« L’estime de soi n’a rien à voir avec l’argent que vous avez ou que vous gagnez, avec votre réputation, votre carrière , votre race, votre apparence, les habits que vous portez, votre niveau d’instruction, votre religion, ce que vous possédez, votre sexe, l’endroit où vous vivez…L’estime de soi est quelque chose de très simple, c’est le respect que vous ressentez pour vous même » William J. Mc Gram L’estime de soi n’est ni la sur-valorisation, ni encore moins la dévalorisation de ce que nous sommes, de nos actes, paroles, comportements . L’estime de soi, c’est être là, juste avec soi –même, sans jugement, dans l’appréhension, et l’acceptation de notre être, simplement dans la conscience de « je suis je ». Cette attitude procède et repose sur trois facteurs essentiels extrêmement simples et éminemment difficiles à vivre au quotidien, tant ils nécessitent un autre regard sur nous même. Ces trois facteurs sont : L’amour que l’on se porte Le respect de soi Le sens de sa propre valeur. L’estime de soi, est l’un des plus précieux atout de l’être humain. Elle permet l’autonomie affective, elle permet également de pouvoir disposer librement de nos ressources, de notre créativité, bref de notre richesse et par la même de « prendre notre place ». L’estime de soi permet également de rencontrer les autres dans un espace de liberté, de spontanéité, de tolérance et d’amour, au delà de toutes peurs de jugement, au delà de toutes projections, qui, qu’elles soient positives ou négatives, nous éloignent de notre réalité, de nous même et, donc des autres, en entretenant un système de relations caduques et illusoires, propres à nous blesser. Il s’agit donc « d’aller visiter »ici, ce que chacun pense de manière très intime de lui même, de créer l’espace où nous pourrons repenser ce regard, où, nous pourrons tirer parti pour la vie des expériences que nous avons vécu, , en tirer les enseignements positifs dans une saisie plus globale de nos existences, ceci, en mettant en lumière les messages contraignants qui nous fustigent injustement.
Des rêves de rencontres avortées, des séparations, des histoires qui font mal… et, notre bonne volonté et, nos espoirs, et nos désirs, et cet amour à partager, à donner, à recevoir… La difficulté à croiser des chemins parallèles… A l’instar de Bachelard, qui situe les obstacles à la formation de l’esprit scientifique non pas dans notre capacité à connaître, mais dans nos préjugés, nos a priori, nos pseudo-connaissances, les obstacles à la réussite d’une « vie ensemble » dépendent moins de notre capacité à aimer, que de nos présupposés, de notre ignorance sur qui anime véritablement l’autre en tant qu’identité féminine ou masculine. Les résonances diffèrent selon les êtres et selon les genres. Il s’agit ici d’ouvrir l’espace, d’accueillir et d’entendre l’autre dans sa spécificité de femme ou d’homme afin de pouvoir prendre en compte ces différences primordiales qui nous éloignent et nous attirent. De mettre à jour les systèmes de croyances véhiculés et qui nous maintiennent dans l’ignorance, la peur, le jugement de ceux que nous rêvons d’approcher. Ceci afin, de construire un lieu où la rencontre devient possible, où chacun d’entre nous étant reconnu et respecté dans sa spécificité fondamentale peut mettre celle-ci au service de l’autre, de lui-même et d’un avenir commun, pétillant et serein.
La notion de fidélité recèle quelque chose de l’ordre du « sacré »,d’ailleurs Numa, le deuxième roi de Rome , fit construire un temple pour célébrer cette déesse. De manière plus pragmatique la fidélité est la qualité « de celui qui respecte ses engagements » La fidélité est donc un acte, celui de qui, renouvelle ses vœux de manière consciente, réitère ses engagements. Mais à qui et à quoi sommes-nous fidèle ?, A qui et à quoi devenons –nous être fidèle ? Bien souvent, nous ignorons ce qui est de nous, ce qui est des autres et perdurons sous couvert de fidélité, des systèmes caduques, qui blessent ou dont le sens nous échappent. Se perdre à soi-même, pour être fidèle aux autres quelque soit le schéma, est courant, bien que souvent inaperçu. Le travail sur la fidélité permet de saisir ce qui nous anime, notre projet de vie, et d’aller revisiter la congruence entre celui-ci et nos actes. Notre quotidien, notre posture d’être là, permet de voir à qui nous sommes « fidèle » et par là même nous amène à réaffirmer ce que nous sommes véritablement. Dès lors la fidélité diffère d’un endormissement de l’âme, et prend toute sa teneur. L’attention à Soi L’attention à Soi procède en quelque sorte d’un « arrêt sur image ». Il s’agit ici de démasquer les automatismes, de rompre avec l’habitude, ne serait-ce qu’un instant pour nommer ce que nous sommes en train de vire, et agir en conscience. Prendre le temps et l’espace permettant de se saisir, de se ressaisir afin de goûter véritablement qui nous sommes, ce que nous sommes. Être attentif à soi, c’est s’offrir un nouveau regard où, peu à peu, nous entrons en contact avec « ce qui se passe en nous », « pour nous », de ce lieu d’où peut à nouveau émerger nos désirs et, l’étonnement d’être ces êtres aux palettes de couleurs si variées et si riches. Faire silence et ralentir, pour entendre le ronronnement intérieur de celui qui savoure l’instant dans ce qu’il a d’inédit, de voluptueux, d’insolite ; rendre à chaque geste, chaque sensation, chaque perception sa « primultimité » et par là même sa richesse.